Monday, November 21, 2011

FASHION WEEKS EN AFRIQUE:L'IRRESISTIBLE ACSENSION

 La Swahili Fashion Week est derrière nous depuis le 12 Novembre mais déjà, toute
l’industrie de la mode africaine s’est donné rendez-vous au Mozambique pour la semaine de
la mode qui se tiendra du 05 au 10 Décembre.Ces trois derniers mois, le continent africain, côté mode, a vécu au rythme effréné des Fashion Weeks : de l’Angola en Afrique du Sud en passant par le Nigéria, designers et fashionistas ont eu plaisir à présenter et à découvrir les tendances de la prochaine saison.

 

Made in Africa

Exit les festivals, les Fashion Weeks sont les nouveaux « must-attend » de l’african fashion
industry. Il en fleurit aux quatre coins du continent depuis quelques années et chaque
pays veut la sienne. Elles sont l’initiative de quelques passionnés de la mode réunis en
associations ou en fondations mais aussi de stylistes établis tels que Mustapha Hassanali, qui
pensent que la mode africaine est pleine de ressources, de talents et de créativité.

Ces Fashion Weeks sont partie intégrante du sursaut que l’on peut observer depuis quelques
temps dans la mode africaine tout comme le sont les magazines de plus en plus nombreux,
les sites internet et les blogs. L’objectif affiché est clair : permettre à la mode africaine de
s’exprimer en lui offrant de nombreuses et diverses plateformes d’exposition. Génial, il était
temps !


Avec la multiplication des moyens de communication, l’incontournable Internet, les réseaux
sociaux, l’explosion des magazines de mode, des sites et des blogs, la mode africaine faisait
un peu figure d’escargot dans le monde supersonique de la mode. Les choses semblent en
bonne voie de changement.

Quand on voit les talents qui émergent chaque année, les collections de plus en plus
créatives, pointues, affinées ainsi que les défilés sans cesse mis en scène et travaillés – je
pense notamment à l’incroyable show de David Tlale sur le pont Nelson Mandela – on se dit
que les Fashion Weeks sont le moyen parfait de stimuler les stylistes, de les motiver. En plus,
cerise sur le gâteau, elles permettent aux marques naissantes de trouver des investisseurs et
des distributeurs.

Personnellement, j’ai eu l’occasion de découvrir quelques-uns de mes designers africains
préférés en suivant des fashion weeks comme celles de l’Afrique du Sud par exemple. J’ai
été émerveillée par les créations de Duro Olowu et de Jewel by Lisa qui m’ont réconciliées
avec les imprimés mais aussi, plus récemment, par Bridget Awosuka et Duaba Serwa dont
les designs sensuels ont une fois de plus prouvé que la mode africaine va bien au-delà de
l’ethnique.Malheureusement, bien que largement couvertes par la presse mode du continent, les
Fashion Weeks africaines sont encore snobées par les médias et les magnats de la mode
internationale. Ils leur préfèrent celles de Séoul, Tokyo ou encore Rio auxquelles les Africains
n’ont pourtant rien à envier.

Il est intéressant de constater que l’Afrique s’est tout de même retrouvée plus d’une fois
dans les collections de célèbres maisons de mode cette année. Burberry par exemple n’a
eu aucun scrupule à employer le Wax/Ankara dans ses récentes présentations, tout comme
Proenza Shouler, Barbara Bui ou même Juanjo Oliva avant lui. La célèbre marque anglaise a
soulevé au passage des commentaires extasiés – et quelque peu stéréotypés – de la presse.
Anna Wintour a pour sa part trouvé que « Enfin, les motifs africains font classe et ont l’air
portables ». (sigh !)


Les stylistes africains présents aux différentes Fashion Weeks ont quand même suscité
quelques articles élogieux dans la presse occidentale : le travail de Bridget Awosika présenté
à la MTN Lagos Fashion Week a été loué par le Vogue italien (http://www.vogue.it/en/
talents/blog-from/2011/11/bridget-awosika) et le Vogue Anglais a écrit un papier très
intéressant sur la mode africaine au titre très évocateur, « Fashion that whispers » (La mode
qui murmure) (http://www.vogue.co.uk/news/2011/11/03/lagos-fashion-week).Dans le même élan, les Africains prennent aussi d’assaut les podiums internationaux commepour arracher la reconnaissance que le monde tarde à leur donner : les African Fashion Weeks se sont déportent à New-York et à Londres.Toutefois, il faut avouer que si certaines Fashion Weeks comme celles de Joburg ou de Lagos ont déjà une certaine respectabilité, d’autres peinent encore à trouver leurs marques. Il est important que les organisateurs trouvent le moyen de donner à ces évènements une particularité, une identité propre pour éviter qu’on assiste à des Fashion Weeks qui seraientdes répétitions, des sosies les unes des autres.

Les prochains rendez-vous à noter dans vos agendas sont :

Mozambique Fashion Week, du 05 au 10 Décembre ;

La seconde édition du Hub of Fashion d’Addis Abeba, du 12 au 19 Décembre

Mali Fashion Week, du 17 au 18 Décembre

XOXO Jodelle

2 comments:

  1. La question que je me pose est: Est ce que ces fashions week servent réellement à quelque chose, je veux dire concrètement pour les créateurs.

    Car, finalement le créateur investi beaucoup financièrement mais est ce vraiment rentable? Ces fashions week engendrent elle des commandes, des collaborations, des parutions, enfin quelque chose de solide ou de concret??

    En tant que jeune créateur, se faire voir est et être vu est bien sûr une chose à faire, mais le but n'étant pas de faire du profil??
    Quel est le but de ces organisateurs?

    Par ailleurs, ce blog est vraiment complet et très pro.

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  2. C'est vraiment une bonne questions. Nous nous demandons la mm chose.Est ce que les createurs gagnent quelque chose en faite. Merci beaucoup pour tes compliments.

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Thank you all for taking the time to comment.